La pédagogie de la créativité au service des élèves de SEGPA : rapport de l’étude d’impact
Sur l’année 2022-2023 nous avons mené une étude pour évaluer l’impact de Toute la lumière sur les SEGPA sur les élèves. Le rapport présente les effets positifs observés mais aussi les problématiques à considérer en vue de continuer à faire évoluer le projet.
Toute la lumière sur les SEGPA propose de s’appuyer sur un projet artistique et culturel spécifiquement conçu et adapté aux élèves à besoins éducatifs particuliers pour sortir du cadre d’enseignement habituel et les mettre en situation de réussite scolaire. Après plus de 12 ans de mise en place dans les Bouches-du-Rhône, nous avons voulu mener une étude pour mesurer plus précisément les effets du projet et en déterminer le socle commun, ce qui est partageable et réplicable, afin d’arriver à élaborer un cahier des charges du projet en vue du déploiement national. L’objectif est de mesurer l’impact de l’action sur ses bénéficiaires d’un point de vue quantitatif et qualitatif suivant les axes suivants : mieux vivre dans le groupe classe et mieux vivre à l’école.
Toute la lumière sur les SEGPA a un impact indéniable sur la motivation des élèves qui est essentielle pour s’impliquer dans l’univers scolaire. “ Les données issues des questionnaires confirment l’effet positif de cette implication dans le projet sur l’ensemble du rapport au scolaire : on constate parmi les élèves ayant déclaré prendre beaucoup de plaisir à être en classe, que 75% participent au projet, contre seulement 25% n’y participant pas.” L’appropriation de la démarche, les possibilités expressives ouvertes par la pédagogie de la créativité, investir l’école différemment, un travail collaboratif qui favorise la capacité d’écoute, une reconnaissance extérieure, sont autant d’éléments positifs qui attestent de la réussite du projet. Toutes ces lignes de force contribuent à construire une identité sociale positive des jeunes, jouant alors sur la confiance en soi qui est primordiale dans l’apprentissage.
L’étude se poursuit en 2023-2024 auprès de toutes les classes de France qui participent au dispositif et ira plus loin dans l’analyse des résultats au travers d’une mise en perspective des données territoriales et sociales.
Étude conduite par Anaïs Merentier, stagiaire en master de sociologie, coordonnée par Sylvia Girel, sociologue, Observatoire des publics et des pratiques de la Culture et le laboratoire Mesopolhis de l’Université d’Aix-Marseille, CNRS.
Téléchargez le rapport complet :
Publication dans le carnet de recherche de l’Observatoire des publics et pratiques de la culture :
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